Krakow am See - Waren

Temps pas trop moche, ce matin. J'ai lu tard hier, donc ce matin, je traine, je laisse partir tous les autres cyclos, de toute façons, ils vont tous dans l'autre sens !
Je vais (à vide) faire un tour voir à quoi ressemble de jour cette ville de Krakow :

l'église

la rue principale (ah, ces pavés !)

l'ancienne école

la synagogue, qui a été réhabilitée depuis très peu d'années,
après qu'elle ait servi de gymnase et d'autres usages,
pour cause de disparition de la communauté juive !

 Enfin, je commande mon premier früstück, il est 11h30, c'est bon et frais, ça va me caler pour un moment !

Entre temps, au camping, est arrivé un camion d'intendance pour un régiment de cyclistes bien organisés :

 Comme il fait chaud, je risque le mini cuissard pour  tenter d'unifier mon bronzage. La partie bronzée et qui pèle vient d'une longue journée de pédalage au soleil et en plein vent sur l'ïle d'Öland, ça remonte à un moment, maintenant. Depuis, j'ai le lus souvent porté des jambes longues ! 
Au fait  : je me plaignais du temps en Suède, mais regardez donc ici : c'était carrément des inondations il y a quelques jours (merci à Ghyslaine qui me l'a fait savoir cf Commentaires et contacts)

Le chemin contourne le lac, en fait le paysage depuis Rostock est une alternance de bords de lacs et de forêts.
Ici je suis montée sur une tour d'observation :

 

Voici à quoi ressemble une partie du chemin aujourd'hui :

Pas toujours asphalté, mais heureusement pas trop boueux, grâce au vent qui sèche rapidement la pluie !
pas mal de diversités pour mes mollets, encore !

Le climat a bien changé entre le Danemark et l'Allemagne du Nord : bien sûr, il fait beaucoup plus doux ici, et je suis surprise de voir à quel point les cultures sont décalées : les maïs ici sont beaucoup plus hauts!
Et ça (honte sur moi : je ne sais pas ce que c'est; et vous ?), ces gousses étaient encore toutes vertes là-bas il y a 3 jours, et ici c'est déjà jaune !





Une pause café dans une jolie demeure mi-délabrée et mi-aristo

 Et de nouveau la forêt et les pistes interminables :

 je ne suis plus qu'à 271 km de la Porte de Brandebourg

 

 A l'entrée de Waren, qui est au bord du lac de Müritz, un papy en vélo me propose de m'accompagner au centre ville. Je cherche un endroit avec wifi, et personne ne comprend : ici on ne dit ni wifi ni ouaille-faille, mais WLAN ! c'est une jeune française, en vélo aussi, et qui a vécu 5 ans à Berlin, qui devine mes origines grâce à mon allemand (de cuisine) et qui m'indique une pizzeria-bar internet musical très sympa où je suis encore en ce moment. Je viens d'ailleurs d'y manger un plat de spaghettis aux épinards et à la crème (bcp de crème !) et je me dis que je vais encore arriver super tard au camping qui est un peu loin d'ici !
j'espère que demain j'aurai  le courage de revenir voir la ville de Waren qui a l'air très intéressante !

Schwann - Krakow am See 74 km

Finalement je pars super tard du camping : j'essaie d'utiliser au maximum la connexion wifi (qui coûte quand même 6 € pour 24h !), et je fais quelques courses au petit supermarché de la ville, et y prends un café/gateau. Je décolle vraiment à 15H seulement.
J'ai failli ne pas voir cette fresque, tellement réaliste :

 La dernière fois que j'avais vu des cigognes en voyage, c'était en Roumanie. Ici elles ne sont pas du tout sauvages, tranquillement explorant le champ fraîchement moissonné :

 Le Radweg suit pendant plusieurs kms le canal de Güstrow, en une très longue ligne droite..

Happy beton, à l'entrée de Güstrow

le Rathaus

et le chateau !

Finalement, je roule assez tard, vu que je suis partie si tard aussi. Le temps se gâte, il semble qu'une belle averse va se déclencher, mais finalement non. Je traverse aussi des forêts, le radweg se transforme aussi de temps en piste, c'est pas toujours plat, mais juste assez de dénivellés pour moi, il faut bien varier les plaisirs !
Donc mes vaillants petits mollets sont bien sollicités aujourd'hui !
 Enfin, je commence à rencontrer des panneaux indicatifs sur le Radweg Berlin Kopenhague (RBK) :

l'itinéraire complet

... et le local.

 Au fait, on se trouve ici en Mecklenbourg-Poméranie. On sent la proximité de la Pologne : depuis Rostock, je trverse de très nombreux noms de lieux se terminant en"ow" : Biestow, Pölchow, Bröbberow, Bützow, Gülzow, Gross et Klein Schwiesow, Lüssow, etc...
On sent aussi, c'est indéniable, une certaine pauvreté, surtout après le Danemark si impeccable, propre et coquet. Beaucoup de bâtiments sont à l'abandon, beaucoup de maisons à vendre, les espaces publics ne sont pas toujours bien entretenus (ah ! les pelouses ne sont pas tondues tous les jours, ici !), bref, il y a un je ne sais quoi qui rappelle que même 23 ans après la chute du mur, quelques différences subsistent.

Ca, c'est la petite église de Belin

 A Alt Sammit,  je suis abordée par 2 jeunes cyclos allemands de Berlin, qui vont dans l'autre sens et qui aimeraient savoir si j'ai repéré un endroit abrité où ils pourraient planter leur tente qui prend l'eau. Le ciel est tout noir, et justement, je leur signale une sorte d'abri dans un espace de repos dans la forêt que j'ai quittée peu avant.
De mon côté, je leur parle du prochain camping où j'ai prévu de m'arrêter, et, très aimables, ils téléphonent là-bas pour annoncer que je vais arriver après la fermeture.

pour illustrer ce que je disais sur l'état des bâtiments :
voilà la gare de Krakow am See, un peu tristounette, non ?

Donc J'arrive à Krakow am See, et je m'installe comme convenu au camping à la sortie de la ville au bord du lac du même nom (le Krakower See). Il y a là aussi pas mal d'autres cyclos. J'ai pas fait une si grosse étape, mais il est déjà 21h30.

Nykøbing (île de Faster) - Schwaan (Allemagne) 65 km

Un temps instable aujourd'hui, soleil et averses vont alterner toute la journée, et du vent contre moi (ces derniers jours, je reconnais que je l'avais dans le dos !), mais pas froid.
Gedser est rapidement atteint, ce n'est qu'à une vingtaine de km.

ces maisons semblent fabriquées avec des bûchettes comme dans les boîtes
de jeu de construction Jeujura de notre enfance

 Je suis un peu triste de quitter le Danemark si vite, alors encore une dernière pâtisserie/café dans  ce jardin accueillant.

 Et avant de dépenser mes dernières couronnes danoises : les pièces de 1, 2 et 5 couronnes sont percées !

remarquez que je raconte pas de pipeau pour le vent

A Gedser, le prochain ferry part à 13h, c'est un très gros ferry. Je me mets, toute petite, dans la file où attendant déjà voitures et camions. Je discute avec un couple de motards danois qui vont sur Berlin aussi, puis sur Budapest.

embarquement au petit port de Gedser

arrivée à Rostock

 L'arrivée sur le port des ferries à Rostock est impressionnante, c'est un très grand port, il faut dégager vite, et j'ai un peu de mal à trouver mon chemin vers la ville.  Les faubourgs sont tristounets.

 A Rostock, pareil : je peine à me diriger pour trouver le centre, où j'aimerais changer mon argent danois, trouver une carte sim allemande. Finalement, je ne fais rien de tout cela, il aurait fallu que je fasse le change au port, et j'ai pas envie de refaire les 12 km dans l'autre sens !

une église à Rostock

le Rathaus

Alors, je quitte la ville, essuie quelques petites averses, me dirige vers la petite ville de Schwaan.

voilà maintenant le pictogramme du Radweg Berlin-Copenhague que je dois repérer
parmi les nombreuses indications de pistes cyclables

 A Schwaan, je m'arrête vers 19h30 au camping au bord d'un lac. Un peu cher je rectifie : pas du tout cher, c'est juste que j'ai voulu demander l'accès au Wifi, et que le tarif fixé par le hotspot est de 6 € pour 24 h, ce qui a été ajouté sur ma note, et l'accueil très gentil. Ici aussi on reçoit un collier avec un badge qu'il faut présenter devant le boitier des sanitaires, et aussi pour la douche : on le clipse au robinet, ça décompte le temps passé sous l'eau chaude, et c'est comptabilisé dans la facture du séjour ! Un jour on aura ça chez nous (mais c'est peut-être déjà fait !).

Borre (île de Møn) - Nykøbing (île de Falster) 94 km

Je repars en passant par le sud de l'île pour éviter Stege. Le brouillard s'installe de nouveau en début de mâtinée, c'est curieux comme il se répartit sur mon paysage :

voilà ce que je vois à gauche de la route

et là à droite

... et puis se lèvera dans l'après-midi : il fera même chaud !
Cette partie sud de l'île est jolie, je goûte même l'eau du bout des pieds : elle n'est pas froide du tout. S'il n'y avait pas ce brouillard, je me baignerais bien, histoire de tester la Baltique !

Je fais ma pause déjeuner dans un autre petit port sympa :

et juste avant de quitter Møn, je fais un petit détour pour voir ce grand dolmen, le Grønsalen :

 De Møn, je passe en un clin d'oeil par un autre pont sur l'île de Bogø, grande comme un mouchoir de poche, mais c'est le passage obligé pour prendre le petit ferry qui nous emmènera sur l'île de Falster plus au Sud. Quand j'arrive, il vient juste de partir et j'ai donc le temps de m'offrir un glace comme dessert, et justement, j'ai lu qu'il ne faut pas louper les glaces, qu'elles sont très bonnes ici.

 A l'embarcadère, je suis bien contente de retrouver deux jeunes parisiens adorables, que j'avais croisés rapidement hier soir près des falaises de Møn. Ils ont retapé un vieux tandem acheté sur ebay, et, bien chargés avec des sacoches arrière confectionnées spécialement, ils commencent un tour de 3 semaines au Danemark.

le bôôô capitaine

 Débarqués sur Falster, mon chemin emprunte de tout petits sentiers pour longer la côte Est.

Il y a de jolies plagettes, mais c'est partout interdit de camper.

 



Finalement, j'arrive à Nykøbing sous la pluie, qui heureusement ne dure pas trop longtemps , j'arrive à trouver un magasin ouvert pour acheter un peu de ravitaillement (j'avais oublié qu'on est dimanche), et peu après la sortie de la ville, je trouve facilement le "natursti" au bord de l'eau, en plein vent, mais un beau petit coin, et les promeneurs sont accueillants. On peut y faire du feu, il y a plein de bûches pour cela.