7 juillet 2012

Praestø - Børre (île de Møn) 71 km

Le camping de Praesto est sympa aussi, les quelques cyclo-campeurs sont regroupés ensemble, et je dîne avec un couple d'allemands qui vont dans le sens inverse, vers Copenhague. On échange nos tuyaux, ils m'indiquent les "Naturcamps" sur mon chemin,  c'est à dire les sites autorisés pour poser sa tente dans la nature. Lui connait Montpellier, où il était venu passer des vacances en 1972, en stop.
souvent devant les maisons, il y a un petit commerce de légumes, de fraises
... et toujours la confiance !
 Mon itinéraire passe par l'île de Mon, que l'on atteint par un pont.

 C'est assez étonnant d'y trouver ce Bouddha, je ne rêve pas, ce n'est pas une erreur : mais un sculpteur qui est installé là !
 


A Stege, la ville la plus importante de l'île, je prends  mon déjeuner composé d'un "bagel" fourré de toutes sortes de crudités, et aussi des "fricadelles" qui n'ont rien à voir avec les nôtres.
 C'est dans une cour très jolie :


 Puis je me décide à quitter mon itinéraire pour continuer plus avant dans cette île, qui est toute petite, mais qui est intéressante pour les fresques de ses églises et pour les falaises à l'autre bout.
La première église, en briques :



 La seconde, Emelund, je crois





 Mais sur la route des falaises, le brouillard devient de plus en plus dense. J'y arrive péniblement, par le chemin imposé aux piétons et cyclistes, dans la forêt, mais c'est très boueux, ça grimpe et donc c'est dur !
Tout cela pour ne voir  ... que du brouillard !
Je rencontre un couple de Français (en camping car) qui me déconseillent la descente (les 500 marches) pour arriver au niveau de l'eau, car on n'y voit absolument rien. Vraiment pas de bol, heureusement c'est pas les beaux paysages qui manquent ici !
Je repars par un autre chemin pour éviter de reprendre celui qui m'avait donné tant de mal à l'aller.
Finalement, je m'arrête pour la nuit à une maison repérée déjà dans l'autre sens, qui semble être celle d'un brocanteur, et qui propose un emplacement de tente "pour 7 euros".
C'est un vieil homme qui m'accueille, pas très chaleureux, il explique que ce n'est pas un camping officiel, d'ailleurs à part moi, il n'y a aucun campeur, et qui m'annonce que pour l'accès à la douche, il faut rajouter 20 couronnes, ce qui fait en fin de compte le même prix au total que j'avais payé la veille au camping officiel. La différence est que la douche c'est sa propre salle de bain, dont la porte n'a pas de poignée, et qui n'a pas dû être nettoyée depuis des années, et ça me fait tout drôle, alors que jusqu'à présent tous les endroits où je suis passée étaient d'une propreté irréprochable, presque trop !
Bref, c'est plutôt folklo, et comme il est plus ou moins brocanteur, il y a un fouillis indescriptible pour accéder à la salle de bain en question, mais je ne lui en veux pas au petit vieux, il a l'air très malade et surtout complètement à l'ouest (mais vu les fines herbes qu'il fait pousser dans son jardin, c'est pas très surprenant !)
Au moins, le pré où je campe a été tondu et c'est bien calme.

6 juillet 2012

phare de Stevns - Praestø 105 km et guerre froide revival (pour amateurs seulement !)

Vu que je ne sais pas si j'ai vraiment le droit de dormir ici, je me lève tôt, vers 6h, je remballe assez rapidement, et à peine j ai fini qu'il se met à pleuvoir !
Le vent a un peu changé d orientation et c'est plutôt favorable pour une fois.
Voici une approche de falaise et la petite église construite tout au bord.



Puis pause à Rodvig, j'y prépare mon detit dej à l'abri sur un banc devant le local du club de voile. Un des membres (venu en vacances à Ganges il y a 20 ans) vient discuter et m'explique que le port accueille beaucoup de plaisanciers en route vers le sud. J'attends l'ouverture de l'office de tourisme (c'est bien la peine de me lever si tôt!) pour utiliser leur ordi, recharger les batteries de mon appareil photo, et ensuite j'attends 10h l'ouverture du musée de la guerre froide qui a l'air bien intéressant !
Et c'est parti pour la visite de Stevnsfort, construit au début des années 50.
 
 
 On visite les bunkers, puis on descend pour de bon dans les entrailles de la falaise où le camp a été planqué.
Des tas de galeries humides et pleines de moisissures :

salle des transmissions

salle des opérations

au mur : des rangées de lit-strapontins ! ça fait drôlement envie ... cette petite auberge de jeunesse !
une trouée directe sur la mer, impressionnante
 Là dedans, il fait super froid (10° !), alors en sortant, on trouve qu'il fait chaud ! Il s'est arrêté de pleuvoir, mais le brouillard s'est installé.
A l'extérieur, encore d'autres engins menaçants :




 En repartant, au carrefour : un habitant a installé sa brocante : on se sert et on met les sous dans la boîte, la confiance règne partout !

 C'est un "kloster" près duquel j'ai pique-niqué.




 Les boîtes aux lettres danoises sont beaucoup moins rigolottes que les suédoises : elles sont toutes identiques, mais en voici une qui a échappé à la normalisation !

 le fjord de Praesto
je suis toujours étonnée de voir des cygnes sur la Baltique
 La journée se termine donc à Praesto, je suis actuellement depuis un bon moment dans un café très cosy, comme presque tous les cafés en Suède et au Danemark, devant un capuccino avec une bonne musique jazzy, on m'offre le wifi, et maintenant je vais chercher le plus proche camping.