16 juin 2012

Figeholm-ïle d'Öland (Böda) 59 km


Vers 4H, je suis réveillée par la pluie, le genre de pluie qui dure. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il ne fait plus aussi froid et que le vent est tombé !
Je vais me mettre au sec, avec mes sacoches, dans la fabuleuse cuisine où j'installe pour lire en attendant que ça cesse.
affiché dans les WC : un peu d'humour caravanier ne nuit pas !
A 10h, je peux partir. Je discute un peu avec la dame qui tient la permanence du camping (qui est plutôt un caravaning)  : elle m'explique que chacun tient la permanence à tour de rôle pendant une semaine. Elle aussi me donne une carte pour éviter la E22. Je voudrais arriver à Oscarshamn à temps pour prendre le ferry de 14H, et j'ai peur d'être un peu juste. Mais pas du tout. Sans vent, je retrouve le plaisir de rouler, et ça avance assez bien, car j'arrive à midi, j'ai le temps de manger un kebab.
Beaucoup de maisons installent leur boîte aux lettres au bord de la route dans un décor tout mimi !

 J'ai même le temps de faire quelques courses au supermarché d'Oscarshamn...
...  où je remarque le drôle de distributeur de potatis !
Ca c'est le gros ferry pour Gotland, une autre île plus éloignée et plus grande

C'est le mien
 Je réalise qu'aujourd'hui, c'est le 2ème jour de l'ouverture de la ligne pour la saison ! J'ai du bol...
C'est un grand ferry pour seulement une douzaine de véhicules.
  Je vois enfin la vraie mer ! La traversée dure 2H 20, et j'en profite pour regarder mes docs, mon routard, et même faire une microsieste
Le temps se dégage de plus en plus, il ne fait même pas froid sur le pont.


L'arrivée sur la toute petite ville de Byxelkrok est  très chouette. Tout de suite, je suis émerveillée, en plus, il fait bon, pas de vent, tout bien, quoi !
Öland est une ile de villégiature, avec des paysages et un climat assez uniques, un peu leur côte d'azur, quoi !
Au départ, mon projet était plutôt d'aller d'abord sur l'ïle de Gotland, plus grande et de là rejoindre Öland, mais on m'a dit que la liaison entre les 2 îles n'existe pas. J'ai donc demandé dans un office de tourisme laquelle choisir, et on m'a nettement conseillé Öland, qui est très jolie en cette saison. Götland serait plus intéressante en juillet /Août. Voilà pourquoi cette destination. Elle est donc près de la côte, toute en longueur (peut-être 150km de long sur 4 à 8 de large).
Puisque j'arrive au niveau du nord de l'île, je voudrais en faire le tour par la côte est, puis rejoindre Borgholm, la ville principale et faire ensuite une boucle jusqu'à la pointe sud pour rejoindre Färjestaden et de là prendre le pont qui rejoint le continent à Kalmar.
Je prends une belle route de bord de mer vers le Nord, je m'arrête tout le temps pour les photos, tellement je trouve cela joli !.
 Déjà, à peine je fais quelques km, je m'arrête pour ces sépultures vikings de l'an 1000, sur le rivage.



 Je continue jusqu'à la pointe nord où se trouve le phare :


 Là aussi,je traverse des forêts, avec encore des champs de muguet :


 Là, c'est Trollskagen, je pensais y rencontrer des trolls, mais c'est un petit musée pour les enfants, très bien fait et consacré à l'environnement.

 Un premier moulin : en fait, il y en a des tas sur cette ïle.
j'ai bien fait attention, mais y'en avait pas.

 Voilà la plage, près de Böda, où je décide m'installer.
 je me trouve un coin à 50 m de la plage, tout fraichement fauché, un vrai bonheur.
Je me pince : ai-je mangé du gruyère d'élan ?
Le ciel est quand même  toujours vaguement menaçant.

15 juin 2012

Västernik-Figeholm 88 km


 C'est une vue depuis l'emplacement de ma tente  : même s'il est immense, ce camping est remarquablement bien situé.
 J'ai beaucoup de mal à sortir de Västervik et à éviter la E22, pas interdite aux vélos, pas très encombrée, mais ça y roule très vite ! C'est un VTTiste qui m'escorte jusqu'à Gunnebo, par des chemins que je n'aurais pu trouver.
De là, ça roule, je retrouve plus ou moins la Kustlinjen que je suis en râlant, parce que ces petits chemins sont parfois des pistes forestières, ça ne fait que monter, descendre, tourner, remonter, etc... Et j'ajoute qu'avec le vent de face, j'ai l'impression de ne pas avancer du tout. En plus, il fait très froid aujourd'hui : j'ai mis la tenue manches longues-jambes longues
D'ailleurs depuis le début j'avance beaucoup moins vite que j'avais prévu. Mais tant pis,je ne suis pas là pour le challenge, c'est juste que j'en ch....

 Heureusement, ce qui compense, c'est que  'est toujours aussi varié et beau.
 Des petits ports partout.

un pont de singe
 
Après Misterhult, je me retrouve sur la E22, il y a justement un café où je m'offre une glace. Le patron me donne une petite carte pour m'expliquer comment continuer sans prendre cette E22 et m'indique un camping à Figeholm.
C'est un camping très accueillant, géré par une association de caravaniers qui d'après ce que j'ai compris, l'ont créé et ont construit eux-mêmes tous les équipements, ils se connaissent tous. En tous cas, c'est amical,  tout petit, pas cher et très sympa. En particulier, il y a une cuisine extraordinaire, avec tout ce qu'il faut pour cuisiner et manger au chaud, ce qui est bienvenu après cette journée épuisante.
J'y retrouve le groupe de 4 cyclos  finlandais, que j'avais croisés au turistbyro de Valdemarsvik : ces jeunes sont partis avec des vélos tout pourris, ont pris le ferry de Turku (Finlande) à Stockholm et ont commencé leur tour là. Mais ils sont un peu découragés, car leurs vélos ne sont pas du tout adaptés et l'un d'eux s'est plus ou moins blessés. Ils prennent une journée de repos pour réparer et se soigner.
La nuit, je dors avec la polaire, et j'ai même pas chaud !

14 juin 2012

Valdemarsvik- Västervik 87 km

Avant de quitter le camping, je me présente à la réception pour régulariser mon passage,puisque je suis arrivée tard la veille et là, c'est la 2ème douche froide : j'en ai pour 340 couronnes, c'est à dire 40 euros pour une pauvre nuit, en plus sous l'orage. En fait, on me fait payer une carte de camping annuelle et obligatoire qui sert de document d'identification, et que l'on charge avec des accès sécurisés aux blocs sanitaires, et autres commodités ! Car ici, tous les sanitaires sont fermés à clé, il faut soit un code, soit un badge pour y accéder.
Bon, je trouve ça inutile pour moi d'acheter cette carte mais j'ai pas le choix !
Je continue ma route en suivant les signes rouges du Kustlinijen, finalement pour le moment ça me suffit pour m'orienter, c'est assez bien indiqué. Je n'ai traversé que des hameaux et des petites villes pour le moment.
Les habitations sont très dispersées, les maisons sont aussi soignées, fleuries et mignonnes les unes que les autres. J'ai toujours cette impression d'évoluer dans un dessin animé.



 Et l'eau est présente partout. D'ailleurs, je ne sais jamais s'il s'agit de lacs ou de la mer. Car même  les ports que j'ai vus sont construits au bord d'un bras de mer, et on ne voit jamais d'étendue d'eau jusqu'à l'horizon comme chez nous !
Avant de l'oublier, j'ajoute qu'hier, pendant que j'attendais la fin de l'averse, un monsieur m'a expliqué que justement le bras de mer de Valdemarsvick est le seul fjord de la Baltique !
Je quitte l'östergötlan (le pays des Ostrogoths ?) pour le comté de Kalmar

Je m'arrête faire une pause dans ce que je crois être un café, dans la campagne, mais en fait je tombe sur une maître verrière qui travaille devant moi. Les verreries ici sont super belles, sobres et simples.



Mais je n'avais pas tout faux : il y a bien un endroit ici, chez Ida, qui ressemble à un salon de thé : j'en profite pour y prendre mon déjeuner : un sandwich très chic salami-camembert dans un pain-croissant au pavot, c'est pas vraiment la ration du cycliste affamé, ça se mange en 3 bouchées, mais c'est délicieux, un carrot-cake, très bon aussi et une pomme très mauvaise.
Vu ce que j'ai vu des fruits et légumes, pour l'instant, je crois que je vais attendre d'être plus au sud.


 Je suis toujours les petits signes rouges.


 L'étape est dure aujourd'hui encore, que des montées, des descentes, et toujours le vent pénible. je crois que j'ai passé ma journée à changer de vitesse et de plateau !
 Heureusement, les paysages sont toujours superbes et variés. Le temps change plusieurs fois par jour, dès que le soleil est voilé, il fait froid !


Après Gamleby, j'arrive enfin par un pont à Västernik, une ville portuaire assez importante. Comme il y a un camping et que maintenant je possède une carte de campeuse, je m'y présente. Déception ! C'est un gigantesque parc de loisirs, avec golf, activités nautiques, plusieurs restos, heureusement que ce n'est pas la pleine saison. C'est immense, mais mon emplacement est juste devant l'eau. Je m'arrange pour monter la tente à l'abri du vent. Impossible de trouver un branchement pour recharger mon appareil photo et le PC, tout est sécurisé à mort!
Il fait encore bien froid le soir et pendant la nuit.